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Histoire, contexte et projets d’avenir

Si la Lozère est le département le moins peuplé de France – Il a en effet perdu la moitié de sa population entre 1890 et 1990 – on observe cependant un léger regain démographique amorcé en 1990, regain qui s’accompagne d’une croissance de l’emploi. Les emplois sont essentiellement tournés vers la population résidente et les touristes.

L’économie sociale y tient une place prépondérante, puisqu’elle représente 28% des salariés (12,50% en ex région Languedoc-Roussillon). Les spécificités du département, hébergement médico-social, santé, agriculture, arts, spectacles et activités récréatives, sont soutenues par un tissu associatif particulièrement présent et encouragées en amont par des filières d’enseignement supérieur.


Les créations d’emplois sont particulièrement significatives dans le secteur de l’hébergement médico-social (+ 1500 emplois depuis 1999). Ce secteur est principalement constitué par des associations ; une centaine d’entre-elles emploie 80% des 4500 salariés de ce secteur.
Neuf d’entre elles se sont regroupées au sein d’un GCSMS et représentent à elles seules 50 établissements et services, dirigées par 123 bénévoles : 2040 salariés en ETP y accueillent 2796 personnes. Le GCSMS de Lozère est l’un des partenaires privilégiés de l’OFTS en matière de professionnalisation des travailleurs sociaux .


Cette importance du secteur médico-social en Lozère se traduit également par une densité des emplois des métiers du social pour 10.000 habitants très largement supérieure à ce que l’on peut retrouver dans les autres départements de Languedoc-Roussillon et même au niveau national. C’est particulièrement significatif pour les métiers d’Accompagnant Educatif et Social, de Moniteur Educateur et d’Educateur Spécialisé.
Les secteurs sanitaire et médico-social apparaissent ainsi en Lozère comme un atout économique, mais également, comme un pôle d’excellence, d’expertise et d’innovation, par la qualité de l’accueil dans les établissements et la compétence et l’engagement des professionnels qui interviennent dans ce secteur.

Cette excellence relève d’une longue histoire. C’est en effet dans le contexte de l’après-guerre que la Lozère, devant faire face à l’exode rural, a choisi, pour favoriser le maintien de la population active, de développer l’accueil d’enfants en situation de handicap, porté par une triple dynamique politique, religieuse et médicale.


Autour de quelques initiatives fondatrices, dès les années 50, les Lozériens sont parvenus à bâtir un secteur sanitaire avant-gardiste autour des travaux du Docteur François Tosquelles sur la psychiatrie, et un secteur médico-social particulièrement développé sous l’impulsion de l’abbé Oziol , en faveur des personnes handicapées.

François Tosquelles
L’Abbé Oziol

Conjointement à la construction du secteur sanitaire et médico-social si important dans le département de la Lozère, sont apparues la volonté et la nécessité de former et de professionnaliser le personnel des établissements médico-sociaux, issu de la population locale.


L’implantation d’une école en travail éducatif et social sur le département répond donc à un besoin réel tant sur le registre de la formation initiale que dans la formation continue des salariés. Implantée sur le bassin de Marvejols, l’école doit toutefois répondre aux besoins d’un territoire très spécifique compte tenu notamment de sa géographie particulière et des caractéristiques liées aux zones rurales en général.


L’Ecole de Travail Educatif et Social – ETES – devenue depuis septembre 2020, l’OFTS (Organisme de Formation au Travail Social) est ainsi une institution lozérienne, riche de 50 ans d’histoire.

L’école de Moniteurs Educateurs, créée en 1970, dès la naissance du diplôme, est un organisme de formation, spécialisé dans la formation des futurs travailleurs sociaux. Repérée dans le département tant par les acteurs économiques et politiques, que par la population, l’école s’est forgé une identité forte dès sa création.

L’OFTS EN QUELQUES DATES

A l’origine, l’ETES est connue sur le département pour être « l’école des moniteurs éducateurs ». Gérée à l’origine par une association congréganiste et installée sur le secteur des Gorges du Tarn, le centre de formation a déménagé en 1977 pour s’installer sur la ville de Marvejols.

Cette identité demeure dans l’esprit et les représentations de beaucoup ; aussi, et sans rien renier de son histoire, s’attache-t-elle à mieux se faire connaître en qualité d’établissement de formation aux métiers de la relation d’aide éducative et de soin. De fait, depuis sa création, elle s’est engagée auprès des pouvoirs publics pour que les compétences de ses équipes soient reconnues et augmenté le nombre de ses agréments : formation d’assistants et d’assistantes maternelles (sept. 1995), formation au Certificat d’Aptitude aux Fonctions d’Aide à Domicile (oct. 1998). L’année 2007 et la réforme des principaux diplômes d’état a permis de confirmer l’ETES dans ses agréments de formation aux Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Vie Sociale (DEAVS), Diplôme d’Etat d’Assistant Familial (DEAF), Diplôme d’Etat d’Aide Médico-Psychologique (DEAMP), Diplôme d’Etat de Moniteur Educateur (DEME). En cette même année 2007, l’ETES est l’un des membres fondateurs du CFA Régional Sanitaire et Social. L’école devient donc une UFA (Unité de Formation par Apprentissage) et propose de former des moniteurs-éducateurs par la voie de l’apprentissage.


En septembre 2010, l’ETES obtient l’agrément de la formation au Diplôme d’Etat d’Educateur Spécialisé (DEES). Par ailleurs, elle est labellisée et reconnue par la branche du secteur social et médico-social pour la formation à divers titres professionnels : tuteur référent, assistant de soin en gérontologie. Enfin, en 2016, l’école a été inscrite par la DRJSCS sur la liste des établissements autorisés à dispenser la formation préparant au Diplôme d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social, et agrée par la Région en 2017.


Depuis le 19 avril 2004, l’ETES est gérée par l’AFTES, Association de Formation en Travail Educatif et Social. Elle est membre adhérente de l’UNAFORIS, Union Nationale des Associations de Formation et de Recherche en Intervention Sociale et, à ce titre, membre de la plateforme régionale d’UNAFORIS Occitanie depuis fin 2015.
Il est important de souligner que les secteurs social et sanitaire sont utilement soutenus par l’Ecole de Travail Educatif et Social de Marvejols et par l’Institut de formation aux Soins Infirmiers de Mende. Ces deux écoles, désormais associées dans le cadre d’une convention de partenariat au sein de l’Institut Supérieur de Formation aux Métiers de la Santé et du Travail Educatif et Social (IFMSTES) , sont en effet les acteurs indispensables à la formation initiale des futurs professionnels qui seront recrutés par les établissements et de la formation continue des personnels en poste dans le cadre du développement de leurs compétences et de l’adaptation au poste de travail.


Le maintien et le développement des formations assurées par ces deux écoles est donc indispensable aux secteurs sanitaire et médico-social, mais aussi pour continuer à retenir et attirer des jeunes dans la poursuite de leurs études.


Il est en effet important de noter que si les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont nombreux à quitter la Lozère pour poursuivre leurs études supérieures, le solde migratoire du département est en la matière moins déficitaire que dans le reste de la Région (exception faite de l’Hérault).
De plus, les jeunes lozériens de 18 à 24 ans, dans un département où le taux de chômage est le plus bas de France, sont bien insérés sur le marché du travail. En effet, la part des jeunes qui ne sont ni étudiants ni en emploi est de 15% en Lozère contre 23% en ex-Région Languedoc-Roussillon.
Le maintien des équipements et services passe par le renouvellement de la population active en emploi. A l’horizon 2030, la part de la population active pourrait baisser de 6 points pour atteindre 56%. Le vieillissement de la population implique également la prise en charge des populations les plus âgées. Les secteurs sanitaires et médico-social, ainsi que leur appareil de formation, auront ainsi un rôle important à jouer pour maintenir l’attractivité du territoire à l’horizon 2030.


Le projet de territoire Lozère 2020 relève d’ailleurs comme un atout essentiel la présence et l’activité des secteurs sanitaire et médico-social pour chacun de ses trois axes stratégiques :
– Assurer des conditions de vie et d’attractivité favorable au maintien de la population et à l’accueil de nouveaux arrivants et actifs.
– Promouvoir un développement économique à forte valeur ajoutée prenant appui sur le territoire, son environnement et ses ressources.
– Se structurer, travailler ensemble, communiquer, s’engager dans une démarche positive pour permettre à la Lozère de se développer et d’être attractive.


La participation de l’OFTS à la structuration d’une relation emploi/formation dans les secteurs social, médico-social et sanitaire en Lozère et en Région Occitanie s’avère donc importante, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, et s’inscrit pleinement dans le cadre du Schéma Régional des Formations Sanitaires et Sociales 2017/2021.